Le dilemme de l’Allemagne : Faut-il armer l’Ukraine avec des missiles Taurus ?

Une demande officielle ukrainienne

L’Ukraine a récemment sollicité le gouvernement allemand pour obtenir des missiles de croisière air-sol, d’après une déclaration du ministère allemand de la Défense ce samedi 27 mai. Ces missiles, de type Taurus, possèdent une portée minimale de 500 kilomètres. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’Allemagne accédera à cette demande, un sujet qui promet de faire couler beaucoup d’encre.

L’Allemagne face à un choix complexe

Cela soulève une question délicate : l’Allemagne doit-elle fournir à l’Ukraine de nouvelles armes ? Le pays est actuellement engagé dans un conflit à l’est contre la Russie, et la demande officielle de l’Ukraine pour des missiles de croisière air-sol, spécifiquement des Taurus capables de couvrir au moins 500 kilomètres, est maintenant entre les mains du gouvernement allemand.

Le Taurus est un missile de croisière air-sol qui est transporté par des avions de chasse et produit par une entreprise conjointe allemande-suédoise. Sa portée signifie qu’il pourrait atteindre des cibles situées bien au-delà de la ligne de front actuelle dans l’est de l’Ukraine.

Une augmentation progressive des fournitures d’armes

Ces derniers mois, le gouvernement allemand a considérablement augmenté ses livraisons d’armes à l’Ukraine. Cependant, jusqu’à présent, il a exprimé des réserves concernant les missiles de croisière et le soutien à l’aviation ukrainienne, notamment pour la livraison d’avions de chasse F-16.

Le soutien du Royaume-Uni et de la France

Le Royaume-Uni, qui est l’un des principaux soutiens de l’Ukraine, a récemment exprimé son intention de fournir des missiles de croisière Storm Shadow à l’Ukraine, devenant ainsi le premier pays à offrir ce type d’armement à longue portée. Cela survient alors que l’Ukraine prépare une contre-offensive depuis plusieurs mois pour repousser les troupes russes qui occupent des territoires ukrainiens.

Le 15 mai dernier, la France a annoncé son intention de former et d’équiper plusieurs bataillons ukrainiens avec des “dizaines” de véhicules blindés et de chars légers, ont annoncé les deux pays à l’issue d’un dîner à Paris entre les présidents Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.

L’engagement des pays du G7

“En plus de sa contribution nationale, la France participe activement aux mesures de l’Union européenne et de l’OTAN en matière d’assistance militaire à l’Ukraine et de formation des soldats ukrainiens”, avait ajouté la déclaration commune des deux pays. Pour l’année 2023, elle vise la formation de

2.000 Ukrainiens en France et de près de 4.000 en Pologne, où elle a déployé plus de 200 soldats à cette fin.

Plus récemment, Volodymyr Zelensky a reçu de nouvelles promesses de matériel militaire ainsi qu’un soutien diplomatique “inébranlable” des pays du G7 à Hiroshima, au Japon. Sa venue en personne dans la ville détruite en 1945 par une bombe atomique des États-Unis, et devenue depuis un symbole mondial de la paix, a replacé l’invasion russe de l’Ukraine au cœur des débats du G7.

Réponse russe et chinoise

Après la publication du communiqué final du G7 le 20 mai, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé les dirigeants du groupe de vouloir “contenir” à la fois la Russie et la Chine. Pékin a également exprimé son “vif mécontentement” après le communiqué des sept pays (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) et de l’Union européenne qui lui a adressé une série de reproches, tout en appelant à des relations “constructives et stables” avec Pékin. Le G7 a également exhorté la Chine à “faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression” contre l’Ukraine.

La suite des événements

La situation actuelle est complexe et la décision de l’Allemagne pourrait avoir un impact significatif sur l’évolution de la situation en Ukraine. De nombreuses discussions internes sont en cours pour déterminer si oui ou non, Berlin devrait accepter la demande de l’Ukraine. Les répercussions d’une telle décision pourraient avoir des conséquences bien au-delà des frontières allemandes et ukrainiennes.

Les jours à venir seront décisifs pour l’Ukraine et pour l’avenir des relations internationales dans cette partie du monde. Le monde attend avec impatience la décision de l’Allemagne, qui pourrait bien changer le cours de la guerre en Ukraine.

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