À la recherche des trésors cachés de l’Égypte antique
La magie de l’Égypte antique continue de nous émerveiller avec une nouvelle découverte époustouflante. Au cœur de la région d’Al-Ghuraifa, à environ 270 kilomètres au sud du Caire, les archéologues ont mis au jour un cimetière égyptien vieux de plus de 3 000 ans. Cette incroyable trouvaille révèle des trésors insoupçonnés de l’Égypte ancienne, dont le sarcophage coloré d’une fille de grand prêtre. Découvrez les détails fascinants de cette découverte extraordinaire qui a éclairé une période de grandeur de la monarchie pharaonique dans le Nouvel Empire.
Un cimetière longtemps perdu
La septième saison de fouilles dans la région du gouvernorat de Minya a débuté en août, avec un objectif précis en tête : découvrir les secrets enfouis du Nouvel Empire égyptien, une période de prospérité et de puissance pharaonique qui s’étendait de 1580 à 1077 av. J.-C. Les efforts de recherche antérieurs s’étaient concentrés sur des sépultures plus anciennes, notamment celles de l’Ancien Empire, de la Première Période Intermédiaire et du Moyen Empire.
Cependant, le cimetière nouvellement révélé à Al-Ghuraifa avait échappé à toutes les tentatives de localisation jusqu’à présent. Selon les textes anciens, la zone abritait le cimetière de la divinité Djehuti, mais la véritable emplacement était resté un mystère. Les fouilles précédentes à la nécropole de Tuna El-Gebel, située à seulement cinq kilomètres au sud d’Al-Ghuraifa, avaient révélé un cimetière abritant des animaux sacrés et des hauts fonctionnaires du royaume ptolémaïque, mais le cimetière du Nouvel Empire était demeuré non identifié jusqu’à présent.
Après des années de recherches, les archéologues ont enfin localisé ce site historique. Il est apparu que ce lieu servait de sépulture aux dirigeants régionaux, aux fonctionnaires de haut rang et aux prêtres d’État de l’époque du Nouvel Empire. Les découvertes réalisées sur ce site unique sont un témoignage précieux de cette période de l’histoire égyptienne.
Témoignages du passé
Parmi les trésors découverts dans ce cimetière, les chercheurs ont identifié des cercueils en bois contenant des momies vieilles de 3 000 ans. L’une des découvertes les plus remarquables est sans aucun doute la caisse colorée et gravée de « Tadi Essah », fille d’un grand prêtre. Cette trouvaille offre un aperçu fascinant de la vie religieuse de l’Égypte ancienne.
Chaque temple de l’Égypte antique avait son propre personnel spécialisé dédié à une divinité particulière. « Djehuti », plus connu sous sa forme grecque de « Thot », était le dieu à tête d’ibis ou de babouin auquel les Égyptiens attribuaient l’invention de l’écriture. Le grand prêtre mentionné dans les inscriptions semblait être un expert dévoué à ce dieu. Une autre tombe dans le cimetière appartenait à une femme nommée « Nani », connue comme « la chanteuse de la divinité Djehuti », ce qui renforce l’importance religieuse de ce site.
À côté du sarcophage de la fille du grand prêtre, les archéologues ont également découvert deux boîtes renfermant des vases canopes. Ces récipients étaient autrefois utilisés pour conserver les organes (poumons, foie, intestins, estomac) retirés du corps lors du processus de momification. La découverte d’une collection complète d’ouchebtis, des « statuettes funéraires » placées dans les tombes pour servir le défunt dans l’au-delà, ajoute une dimension spirituelle à cette trouvaille extraordinaire.
Un trésor littéraire
Parmi les découvertes les plus remarquables dans ce cimetière du Nouvel Empire, se trouve un rouleau de papyrus mesurant entre 12 et 15 mètres de long. Ce précieux artefact est complet et bien conservé, et il contient un extrait du célèbre « Livre des Morts ». Ces extraits étaient placés dans les sépultures pour guider le défunt dans son voyage vers l’au-delà. Ce rouleau de papyrus sera exposé au Grand Musée égyptien, qui devrait ouvrir bientôt ses portes aux pieds des pyramides de Gizeh, permettant ainsi au public du monde entier de contempler cette pièce exceptionnelle de l’histoire égyptienne.
Un site oublié et pillé
Les fouilles archéologiques à Al-Ghuraifa ont débuté dès 1925, mais la région a malheureusement été le théâtre de nombreux pillages au fil des années. Face à ces perturbations, le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a lancé des fouilles de sauvetage prioritaires au début des années 2000 pour préserver ce site historique précieux.
Le Dr. Maysara Abdullah, égyptologue, souligne l’importance de cette découverte en déclarant : « [C’est] un site antique majeur qui ne figurait pas sur les cartes anciennes. Il n’y a pas eu de fouilles à grande échelle. C’est une zone vierge, loin de l’urbanisation, si bien que personne ne s’attendait à y trouver de précieuses antiquités. »
Cette découverte fascinante révèle une fois de plus que l’Égypte antique cache encore de nombreux secrets sous son sable millénaire. Les archéologues et les passionnés de l’histoire continueront de travailler ensemble pour dévoiler le passé extraordinaire de cette civilisation fascinante.