Nestlé Prévoit de Réduire Ses Coûts pour Augmenter Ses Investissements Publicitaires : Objectif 2027

Introduction : Nestlé Revoit Sa Stratégie à Long Terme

Nestlé, ce mastodonte de l’agroalimentaire qu’on ne présente plus, a décidé de se réinventer une fois de plus. Mardi dernier, le groupe a levé le voile sur sa nouvelle stratégie qui vise non seulement à réaliser des économies massives – à hauteur de 2,5 milliards de francs suisses d’ici fin 2027 – mais aussi à investir massivement dans la publicité et le marketing. Au programme : des coupes dans certains coûts pour mieux promouvoir ses marques et gagner des parts de marché. Mais est-ce que tout va se passer comme sur des roulettes ? Voyons cela ensemble !

Un Plan D’économies Mystérieux, Mais Des Ambitions Claires

Nestlé a annoncé vouloir réduire ses dépenses d’au moins 2,5 milliards de francs suisses d’ici la fin de l’année 2027. Évidemment, une telle somme, ça fait rêver… ou cauchemarder si vous travaillez chez eux ! Car jusqu’à présent, le groupe reste discret sur les détails de ce plan d’économies, et on ignore quelles pourraient être les conséquences pour les employés. S’agit-il de restructurations ? De départs volontaires ? Pour l’instant, c’est le mystère total.

Mais une chose est claire : l’argent économisé ne sera pas mis à l’épargne, il sera injecté dans la croissance ! Les dépenses en publicité et en marketing vont augmenter jusqu’à 9% des ventes d’ici fin 2025. Ce n’est pas un pari si fou : à une époque où l’attention des consommateurs est plus disputée qu’un burger à une soirée barbecue, Nestlé veut être celui qui crie le plus fort et le plus longtemps. Les canaux numériques, les réseaux sociaux, les campagnes d’influence – tout est bon pour capter l’attention du consommateur moderne, à condition de savoir où et comment l’investir.

Les conséquences pour les employés, les fournisseurs et même les partenaires de longue date restent en suspens. Beaucoup se demandent si cela pourrait impliquer une rationalisation des moyens de production, des fermetures de sites ou encore des délocalisations. Nestlé est habitué à décider sans divulguer toutes les informations en une fois. Les syndicats restent sur leurs gardes, prêts à réagir.

Investir Dans les Marques Pour Grappiller des Parts de Marché

Laurent Freixe, le directeur général de Nestlé, a été très clair : l’objectif est de doper la croissance et de grignoter des parts de marché. « Nous allons investir davantage dans nos marques et nos piliers de croissance », a-t-il affirmé. En d’autres termes, ils vont mettre le paquet pour que vous ayez envie de jeter dans votre caddie un maximum de produits estampillés Nestlé.

Cela passe par de nombreuses initiatives : renforcement des campagnes de communication, relance de certaines marques historiques, création de nouveaux produits, partenariats stratégiques, et pourquoi pas, acquisitions ciblées. Nestlé est déterminé à occuper l’espace et ne laisser aucune place à ses concurrents.

Mais n’est-ce pas là une épée à double tranchant ? Dépenser des milliards pour dire à tout le monde que vos produits sont géniaux ne suffit pas si vos concurrents font la même chose. La question sera de savoir si ces investissements, certes colossaux, permettront à Nestlé de marquer sa différence face aux autres géants du secteur. Avec des acteurs tels que Danone ou Unilever, les parts de marché sont chèrement défendues. Le défi consistera à faire en sorte que chaque franc investi rapporte des dividendes supérieurs à ceux des concurrents.

La Réorganisation du Secteur des Boissons : Une Boisson Sucrée D’Autonomie

Outre la publicité, Nestlé a aussi révélé ses intentions de réorganiser ses activités dans le secteur des boissons. Plus précisément, l’entreprise prévoit d’autonomiser sa branche d’eaux minérales (San Pellegrino, Perrier, Acqua Panna, Nestlé Purelife), tandis que ses boissons à valeur ajoutée (comme Nesquik, Nestea, Milo, et le très célèbre Nescafé) resteront bien sagement sous le même toit.

Le projet est clair : l’autonomie des eaux pourrait donner un peu plus de marge de manœuvre à ces activités, et peut-être préparer le terrain à une éventuelle cession. Car si Nestlé se sépare de ses bouteilles, est-ce un adieu ou juste un au revoir pour mieux les vendre ensuite ? Affaire à suivre. En même temps, il y a un contexte plus large de pression environnementale : les bouteilles en plastique sont une cible facile, et se départir de cette activité pourrait faire sens à long terme, d’un point de vue éthique et réputationnel.

Muriel Lienau, qui est actuellement à la tête de l’unitié Nestlé Waters en Europe, va prendre les rênes de cette nouvelle entité début 2025. Une promotion qui pourrait être une opportunité ou un cadeau empoisonné, selon les évolutions futures du secteur de l’eau minérale. La concurrence sur ce segment est de plus en plus forte, et la réglementation environnementale pourrait peser très lourd dans la balance. Entre la tendance à réduire l’utilisation de plastique et les pressions sur la protection des sources, il y a fort à parier que ce ne sera pas une promenade de santé.

La Bourse Grinçante : Quand le Cours Ne Sucre Pas Assez

Alors que Nestlé préparait ses présentations, l’action de la firme a dégringolé à un peu plus de 76 francs suisses. Une chute douloureuse, qui n’avait pas été observée depuis 2015. Le pire, c’est que ces trois dernières années, le titre a perdu près de 40% de sa valeur… Pour un groupe de la taille de Nestlé, c’est un peu comme si vous décidiez de perdre 40% de vos armoires à gâteaux, il y a de quoi inquiéter.

La raison ? Des ventes en baisse et des investisseurs qui ne voient pas le bout du tunnel. Le groupe a d’ailleurs dû revoir ses objectifs de croissance pour 2024 à la baisse : alors qu’il espérait une croissance organique de 4%, celle-ci ne sera en réalité que d’environ 2%. Une baisse de régime qu’il faudra réussir à compenser… avec, pourquoi pas, un peu de sucre en poudre de Nestea ! Cette réduction de la croissance est le symptôme d’un marché saturé, où chaque point de pourcentage est désormais de plus en plus difficile à arracher.

La question de la rentabilité est aussi sur toutes les lèvres. Comment garantir une marge opérationnelle solide alors que la consommation est en berne et que les coûts de production augmentent ? Les matériaux, les transports, l’énergie : tout semble coûter plus cher. Nestlé doit se battre sur plusieurs fronts : réduire les coûts internes tout en conservant la qualité, mais aussi répondre à des consommateurs de plus en plus soucieux de l’impact environnemental et sociétal de leurs achats. Pas simple de jongler avec autant de contraintes.

Et Demain ? Les Prévisions Pour l’Avenir

Pour l’année prochaine, Nestlé prévoit de redresser la barre et d’améliorer ses performances. La croissance organique devrait s’améliorer, mais cela pourrait se faire au prix d’une rentabilité en baisse. À moyen terme, Nestlé vise à retrouver un chiffre d’affaires organique d’au moins 4%, avec une marge d’exploitation qui ne descendrait pas en-dessous des 17%. Cela pourrait impliquer un déploiement plus étendu dans les marchés émergents, où la croissance est plus soutenue et les consommateurs plus réceptifs à des marques établies comme Nestlé.

Cela étant dit, il faudra convaincre les consommateurs, les marchés, mais aussi les investisseurs, car ceux-ci attendent avec impatience que l’entreprise revienne sur une pente ascendante. On verra si les stratégies de réduction des coûts et de renforcement de la pub s’avéreront être des mouvements gagnants. En attendant, gardons notre cafetière Nescafé prête à l’emploi pour suivre ces évolutions de près.

L’un des axes décisifs sera aussi l’innovation. Réinventer des produits, créer des variantes répondant à des attentes nouvelles (sans sucre, bio, avec plus de protéines, etc.) est crucial pour dynamiser les ventes. Les attentes des consommateurs évoluent, et Nestlé doit prouver qu’il est capable de suivre la cadence, voire même de la définir.

Conclusion : Une Stratégie Entre Pression Boursière et Promesses Publicitaires

Nestlé semble être à un tournant : le groupe souhaite devenir plus agile en réduisant ses coûts et en renforçant sa présence sur le devant de la scène publicitaire. Mais comme toujours, entre les grandes annonces et la réalité du terrain, il y a souvent un grand fossé. Réussiront-ils à maintenir leurs marges tout en récupérant des parts de marché et en redynamisant les ventes ? Les paris sont ouverts.

En tout cas, une chose est certaine : nous serons nombreux à scruter de près les étapes de cette stratégie et à voir comment Nestlé évolue face à un marché toujours plus exigeant. Les investissements publicitaires suffiront-ils à capter l’attention de consommateurs dont les goûts sont de plus en plus changeants et orientés vers le mieux-consommer ? Nestlé devra relever ces défis pour justifier sa stratégie ambitieuse, et c’est toute une industrie qui en prendra note.

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