Présidentielle américaine 2024 : Biden et Trump s’affrontent avant les primaires républicaines

Un duel inévitable

La course à la présidence américaine en 2024 est déjà en marche, et elle promet d’être l’une des plus passionnantes de l’histoire politique des États-Unis. Alors que les primaires républicaines se préparent à débuter dans l’Iowa, le monde entier assiste à un affrontement politique épique entre le président démocrate Joe Biden et son prédécesseur, Donald Trump, qui est actuellement le grand favori pour l’investiture républicaine.

La rivalité persistante

L’hostilité entre Biden et Trump est palpable, et elle a déjà pris d’assaut les médias. Chacun des deux candidats semble ignorer les étapes traditionnelles d’une campagne électorale et se précipite vers un nouveau duel qui s’annonce historique. Les discours et les commentaires acerbes fusent de part et d’autre, témoignant du mépris mutuel qu’ils se portent.

Une relation complexe

Pourtant, malgré leur animosité apparente, Biden et Trump ont besoin l’un de l’autre. C’est un peu comme un tango entre un jeune octogénaire et un septuagénaire avancé, dont une majorité d’Américains n’aspire guère à observer les mouvements. Leur destin politique semble étroitement lié, et ils continuent de polariser l’électorat américain.

Trump enflamme les débats

Donald Trump ne cesse de faire les gros titres avec ses déclarations incendiaires. Chaque jour apporte son lot de débordements, de railleries à l’encontre de personnalités publiques, et de réécritures profanes de l’histoire. Sa récente remarque sur la guerre civile, affirmant qu’elle aurait pu être évitée par la négociation, en est un exemple frappant.

L’entêtement de Trump

L’ancien président Trump s’est rendu dans l’Iowa, où ses principaux rivaux républicains, Ron DeSantis et Nikki Haley, multiplient les réunions publiques pour tenter de combler l’écart dans les sondages. Lors de son discours à Newton, il a confirmé sa stratégie incendiaire, appelant à la libération des « otages » du 6 janvier 2021, en référence à ses partisans ayant pris d’assaut le Capitole. Cette rhétorique a été largement relayée par ses proches.

Un renversement de discours

Donald Trump a opéré un revirement significatif dans sa rhétorique. Alors qu’il avait initialement nié toute insurrection et rendu hommage à la colère supposément légitime des militants MAGA (« Make America Great Again »), il présente désormais ces mêmes partisans comme des victimes d’une persécution d’État. Cette présentation fallacieuse s’étend également à sa propre personne, notamment en prévision des procès à venir sur les événements du 6 janvier 2021.

Les enjeux judiciaires

La Cour suprême des États-Unis a accepté de se prononcer sur l’exclusion de Donald Trump des primaires dans le Colorado, une décision prise par la Cour suprême de cet État. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur la candidature de l’ancien président en 2024. Les neuf magistrats examineront les arguments des deux parties le 8 février et devront également trancher la question de l’immunité présidentielle contre les poursuites.

Biden dévoile ses intentions

De son côté, Joe Biden a lancé sa campagne officieuse le 5 janvier en Pennsylvanie, à Valley Forge. Le président démocrate a adopté un ton tranchant en citant abondamment le nom de son rival, marquant ainsi un changement de stratégie.

La menace pour la démocratie

Biden a rapidement trouvé un angle d’attaque en utilisant les événements du Capitole comme argument politique. Il présente Trump comme une menace existentielle pour la démocratie américaine. Il a déclaré : « Trump essaie de voler l’histoire de la même manière qu’il a essayé de voler l’élection. La campagne de Donald Trump parle de lui, pas de l’Amérique, pas de vous. La campagne de Donald Trump est obsédée par le passé, pas le futur. Il est prêt à sacrifier notre démocratie pour parvenir au pouvoir. »

L’accord sur les dépenses fédérales

Au milieu de cette lutte politique acharnée, une éclaircie est apparue. Les chefs de file républicain et démocrate à la Chambre des représentants et au Sénat ont annoncé un accord de principe sur le niveau de dépenses fédérales en 2024, fixé à 1 660 milliards de dollars (1 518 milliards d’euros). Cet accord a été négocié en coulisses pendant six semaines pour éviter un shutdown du gouvernement.

La fin du shutdown en vue ?

Le shutdown, une fermeture provisoire des activités gouvernementales non essentielles faute de financement, pourrait ainsi être évité. Deux dates butoir, le 19 janvier et le 2 février, avaient été fixées pour les différents paquets de dépenses, et il reste à voir si la Chambre et le Sénat parviendront à voter cette loi de finances complexe en douze jours.

Un soulagement pour Biden

Joe Biden s’est félicité de cet accord de principe, le qualifiant de « pas de plus pour empêcher un shutdown gouvernemental inutile et pour protéger d’importantes priorités nationales ». Cependant, le speaker de la Chambre, Mike Johnson, a du mal à convaincre les élus radicaux de son groupe. L’accord ne règle pas la question de l’aide à l’Ukraine, qui dépend toujours d’un accord sur la question migratoire.

Conclusion

La présidentielle américaine de 2024 s’annonce comme un événement politique majeur, avec un affrontement épique entre Joe Biden et Donald Trump en toile de fond. Alors que la rhétorique acerbe atteint son paroxysme, les enjeux judiciaires et les questions budgétaires viennent encore compliquer cette campagne brûlante. Les semaines à venir promettent d’être riches en rebondissements, et le monde entier attend avec impatience de voir comment cette histoire politique captivante se déroulera.

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