Les 6 dates-clés pour comprendre le conflit israélo-palestinien

Introduction

Le conflit israélo-palestinien est l’un des conflits les plus complexes et longs de l’histoire contemporaine. Il oppose Israël, un État créé en 1948, à la Palestine, dont le territoire est le centre de nombreuses revendications. Pour comprendre l’évolution de ce conflit, il est essentiel de revenir sur six dates-clés qui ont marqué son histoire et ont contribué à sa persistance jusqu’à aujourd’hui.

1917 : La déclaration Balfour et ses conséquences

En 1917, la déclaration Balfour a été un point de départ crucial pour le conflit israélo-palestinien. Lord Arthur James Balfour, ministre des Affaires étrangères britannique, a déclaré le soutien du gouvernement britannique à l’établissement d’un “Foyer national pour le peuple juif en Palestine”. Cette déclaration, bien que favorisant les aspirations sionistes, a créé des tensions dès le départ, car elle contredisait d’autres promesses faites aux Arabes.

En parallèle, les Britanniques avaient promis de reconnaître l’indépendance des Arabes en échange de leur soutien dans la guerre contre les Turcs. De plus, en 1916, les accords Sykes-Picot prévoyaient le partage du Moyen-Orient entre la Grande-Bretagne et la France. Cette situation complexe a semé les graines du conflit à venir, avec une nation qui avait promis le territoire d’une autre.

1947 : Le plan de partage de l’ONU

Après la Première Guerre mondiale, la conférence de San Remo en 1920 avait donné aux Britanniques un mandat sur la Palestine. Sous ce mandat, ils ont favorisé une immigration juive massive, passant de 10% à 30% de la population juive en Palestine entre 1917 et 1948. Les tensions ont augmenté, les conflits se sont multipliés, et les Britanniques ont fait appel à l’ONU.

En 1947, l’ONU a adopté un plan de partage de la Palestine en deux États indépendants, un juif et un arabe, avec Jérusalem sous régime international. Cependant, la guerre civile a éclaté immédiatement, les forces juives soutenues par les États-Unis et l’URSS s’emparant de villes arabes. Ce plan a jeté les bases d’un conflit territorial et politique qui perdure encore aujourd’hui.

1948 : La proclamation d’Israël et la première guerre israélo-arabe

Le 14 mai 1948, le mandat britannique prend fin, et David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l’indépendance de l’État d’Israël. Cependant, la déclaration d’indépendance ne spécifie pas les frontières de cet État, ce qui a ouvert la voie à des revendications territoriales.

L’application de la “loi du Retour” a également suscité des tensions, permettant à tout juif du monde entier de s’installer en Israël. Cela a été source de préoccupation pour les Arabes, majoritaires en nombre en Palestine. La première guerre israélo-arabe a éclaté rapidement, conduisant à la création d’une ligne de démarcation entre Israël et la Palestine, qui est restée en vigueur jusqu’en 1967.

1967 et 1973 : Les guerres des Six Jours et du Kippour

Les tensions entre Juifs et Arabes n’ont jamais diminué, et elles ont débouché sur des conflits majeurs. En 1964, la ligue arabe a créé l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), et trois ans plus tard, lors de la guerre des Six Jours, Israël a conquis Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza, occupant ainsi la quasi-totalité de la Palestine.

En 1973, lors de la guerre du Kippour, Israël a fait face à une coalition de pays arabes dirigés par l’Égypte et la Syrie. Ces guerres ont laissé des séquelles profondes et ont contribué à la méfiance persistante entre les parties.

1988 : La Palestine se déclare pays

En 1987, l’Intifada a éclaté, un soulèvement populaire non armé, marquant la naissance du Hamas, qualifié de terroriste par certains pays occidentaux. Le 15 novembre 1988, le Conseil national palestinien a proclamé l’État indépendant de Palestine, comprenant la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Au fil des ans, la Palestine a gagné une reconnaissance internationale croissante, devenant membre de l’UNESCO en 2011 et observateur non-membre de l’ONU en 2012. Malgré cette reconnaissance, le conflit israélo-palestinien perdure, avec des implications profondes pour la région et le monde.

1993 : Les accords d’Oslo et la paix avortée

En 1993, l’OLP et Israël ont signé les accords d’Oslo, un effort majeur pour parvenir à la paix. L’OLP a renoncé à la violence et au terrorisme, reconnaissant le droit d’Israël à exister en paix et en sécurité. Cependant, Jérusalem-Est, un point de discorde majeur, n’a pas été inclus dans cet accord.

Tragiquement, les accords d’Oslo n’ont jamais été pleinement mis en œuvre en raison de l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin par un extrémiste juif en 1995. Depuis lors, les tentatives de relancer la paix ont échoué, et le conflit persiste principalement autour de la bande de Gaza.

Conclusion

Le conflit israélo-palestinien est une histoire complexe, marquée par des décennies de tensions, de conflits et de négociations avortées. Les six dates-clés mentionnées ci-dessus illustrent l’évolution de ce conflit et expliquent en partie pourquoi il perdure encore aujourd’hui. La recherche d’une solution pacifique reste un défi m

ajeur pour la communauté internationale, avec des implications profondes pour la stabilité de la région.

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