La Résurgence de l’« Axe du Mal » : Poutine Sollicite l’Aide de la Corée du Nord et de l’Iran

La scène mondiale est en ébullition alors que le président russe, Vladimir Poutine, forge une alliance inattendue avec des dirigeants autocratiques, dans le but d’intensifier davantage la destruction en Ukraine. Cette démarche soulève des questions quant à la crédibilité de la Russie en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Défi de Poutine

Le constat est amer pour Vladimir Poutine, président de la Russie, qui a récemment dû orchestrer sa propre réunion internationale, bien loin du faste des sommets mondiaux tels que les conférences des BRICS en Afrique du Sud et le sommet du G20 en Inde, où il brilla par son absence. Cette fois-ci, la sélection des invités n’est pas des plus flatteuses pour la Russie, puisqu’elle inclut le leader nord-coréen, Kim Jong-un, l’un des dirigeants autoritaires les plus infâmes de la planète. La Russie se trouve aujourd’hui isolée sur la scène mondiale, et son président ne peut plus se déplacer librement, en raison d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Ainsi, le Kremlin semble assoiffé de réaffirmer son statut d’acteur mondial en quête d’amitié, même si cela signifie s’associer à des parias.

Un Rôle Inversé

Ce qui rend la situation encore plus embarrassante, c’est que Vladimir Poutine se retrouve dans la position délicate de demandeur. En effet, contrairement à 2019, lors de sa première rencontre avec Kim Jong-un, au cours de laquelle il offrit au leader nord-coréen une sortie de son isolement après l’échec de ses négociations nucléaires avec les États-Unis, Poutine est aujourd’hui en quête de soutien. Il semble espérer que la Corée du Nord puisse lui fournir des munitions essentielles, ce que suggère clairement la présence de son ministre de la Défense au sommet. Le contexte semble donc mettre l’accent sur les questions militaires.

L’Étau se Resserre

Piégé dans le conflit en Ukraine qu’il a initié, Vladimir Poutine ne peut désormais compter que sur d’autres despotes pour obtenir un soutien militaire. L’Iran, dirigé par le régime des Ayatollahs, fournit volontiers des drones de combat destinés à être déployés contre l’Ukraine et a vendu à la Russie les compétences nécessaires pour construire une usine de drones sur son territoire. De plus, la Biélorussie met son espace aérien à disposition pour les attaques et fournit des armes de fabrication soviétique.

Une Alliance sans Scrupules

L’expression « Axe du Mal » avait été introduite par les États-Unis en 2002 pour désigner des États qui finançaient le terrorisme à l’étranger tout en flirtant avec l’idée de construire des armes de destruction massive. À l’époque, cette notion suscita des critiques, à juste titre, car elle amalgamait l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord, qui n’entretenaient que peu de relations diplomatiques entre eux. De plus, ces régimes n’étaient en rien responsables des attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui avaient inspiré le discours de l’« Axe du Mal » de Bush.

Une Alliance de Tyrans

En comparaison, l’association de Poutine avec ces dirigeants autoritaires correspond bien davantage à la notion d’« Axe du Mal ». Il ne s’agit pas d’une simple agrégation fortuite d’États en difficulté, mais d’un groupe dont les membres coopèrent étroitement. Russie, Iran, Corée du Nord et Biélorussie partagent un intérêt commun : faire face aux États-Unis, consolider leurs régimes autoritaires et se soutenir mutuellement pour contourner les sanctions internationales. Ils ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs, même si cela signifie détruire des villes ukrainiennes lors de leurs opérations militaires et priver délibérément des familles ukrainiennes d’électricité, d’eau et de chauffage grâce à des attaques de drones. Si cette conduite peut être qualifiée de « maléfique », c’est une question de point de vue, mais elle est indéniablement condamnable en tant que terrorisme organisé.

Abandon des Résolutions de l’ONU

Il reste à voir dans quelle mesure la Corée du Nord répondra aux attentes de Poutine. Jusqu’à présent, seules de petites quantités de munitions nord-coréennes ont été repérées sur les champs de bataille ukrainiens. Cependant, Kim Jong-un dispose de vastes réserves et son armée est prête à déclencher un déluge d’artillerie sur la capitale sud-coréenne, Séoul, en cas de conflit. Les ressources russes pourraient également stimuler la production d’armes nord-coréennes. Toutefois, il est probable que Kim souhaite en échange acquérir le savoir-faire russe en matière de technologie de missiles. La réunion qui s’est tenue au cosmodrome de Vostotchny illustre la volonté du Kremlin d’explorer de telles opportunités d’échange.

Un Nouveau Chapitre Dans la Chute de Poutine

Ce rapprochement souligne également la chute rapide de Vladimir Poutine. Pendant près de deux décennies, la Russie avait soutenu les sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord, qui interdisaient à ce pays de développer des missiles et d’exporter des armes. Cependant, il semble désormais que Moscou néglige ces sanctions, signe que le Kremlin se détourne de son rôle antérieur en tant que pilier de l’ordre onusien. Il semble que Poutine préfère une approche sans règles, où seule la loi du plus fort prévaut.

Les Répercussions Mondiales

Cette nouvelle dynamique géopolitique a des répercussions mondiales. Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres acteurs internationaux surveillent de près cette évolution inquiétante. Les sanctions et les pressions diplomatiques se renforcent, mais la question demeure : ces efforts seront-ils suffisants pour faire reculer Poutine et ses alliés autoritaires ?

La Voie à Suivre

L’avenir de cette alliance de l’« Axe du Mal » reste incertain. Les conséquences de cette coopération pour la stabilité mondiale et la sécurité régionale sont sujettes à de nombreux débats. Une chose est sûre : cette alliance transforme le paysage géopolitique mondial, mettant en évidence les défis auxquels la communauté internationale est confrontée pour maintenir la paix et la sécurité.

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