Une célébration grandiose réunit ministres, dirigeants, journalistes et public
Toulouse, France – Le monde de l’aviation est en ébullition alors qu’Airbus, le géant européen de l’aérospatiale, inaugure sa nouvelle usine ultramoderne dédiée à la production de la famille A320 NEO. L’objectif est clair : accroître considérablement la production de son avion vedette pour affirmer davantage sa suprématie face à son rival de toujours, Boeing.
Ce lundi 10 juillet, un événement sans précédent se déroule à Toulouse. Des ministres, dont Bruno Le Maire (Économie) et Clément Beaune (Transports), ainsi que des dirigeants d’Airbus et une foule de journalistes et de passionnés d’aviation se rassemblent pour célébrer l’ouverture de la nouvelle ligne d’assemblage final (FAL) de la famille A320 NEO. Cette usine de pointe est destinée à jouer un rôle crucial dans la livraison de plus de 6 000 appareils d’ici à 2030, dont près des deux tiers seront des A321 NEO, véritable best-seller d’Airbus.
Une étape majeure dans le développement de l’industrie aéronautique européenne
L’inauguration de cette nouvelle usine marque un tournant dans l’histoire d’Airbus et témoigne de son engagement à rester à la pointe de l’industrie aéronautique mondiale. Les usines d’assemblage sont le reflet du potentiel industriel des avionneurs, et la nouvelle FAL toulousaine deviendra rapidement un maillon essentiel de la chaîne de production de la famille A320.
Cette nouvelle ligne d’assemblage, située au sein de l’immense usine Lagardère, initialement construite pour accueillir l’A380, apporte deux avantages stratégiques majeurs à Airbus. Tout d’abord, elle permet de renforcer l’ambition commerciale de l’A320 NEO, qui a connu un succès retentissant avec plus de 800 commandes rien qu’au mois de juin. Avec un carnet de commandes impressionnant de plus de 6 700 exemplaires, l’A320 NEO est indéniablement un avion plébiscité par les compagnies aériennes du monde entier.
Cette nouvelle FAL toulousaine représente ainsi une étape majeure dans la transposition industrielle de l’ambition commerciale d’Airbus pour la famille A320 NEO. L’ajout de cette usine ultramoderne renforce la capacité de production de l’avionneur et confirme sa position dominante sur le marché mondial de l’aviation commerciale. Avec près de 6 700 exemplaires de la famille A320 encore à livrer, Airbus dispose d’un carnet de commandes colossal qui témoigne de la confiance accordée par les compagnies aériennes à ses avions.
Un outil industriel en pleine mutation pour une production record
La nouvelle FAL toulousaine s’inscrit dans un projet ambitieux visant à mettre en place dix chaînes d’assemblage d’ici à 2026. Quatre d’entre elles sont déjà opérationnelles à Hambourg, deux autres sont en cours de déploiement à Mobile, aux États-Unis, et à Tianjin, en Chine. Toulouse, en tant que berceau historique d’Airbus, accueillera également deux chaînes d’assemblage, dont la nouvelle FAL fait partie intégrante.
Cette expansion sans précédent permettra à Airbus d’atteindre une cadence de production inégalée de 75 appareils de la famille A320 NEO par mois, soit 900 appareils par an. Il s’agit d’un niveau de production jamais vu dans l’histoire de l’aviation commerciale. L’usine de Toulouse sera ainsi au cœur de cette révolution industrielle, contribuant à l’émergence d’une nouvelle génération d’avions.
La création de la nouvelle FAL toulousaine n’est pas un événement anodin pour Airbus. En effet, l’ouverture d’une nouvelle ligne d’assemblage constitue une étape majeure dans la vie d’un avionneur, quelle que soit sa taille. La dernière fois qu’Airbus a inauguré une FAL en Europe remonte à 2018, avec l’entrée en service de sa quatrième ligne d’assemblage à Hambourg, en Allemagne. Ces usines d’assemblage sont le symbole même de la puissance industrielle d’Airbus et de son expertise dans la construction d’avions de pointe.
Une évolution technologique pour une flexibilité accrue
Outre l’augmentation de la capacité de production, la nouvelle FAL de Toulouse permettra à Airbus de gagner en flexibilité et en compétitivité sur le marché. Jusqu’à présent, seuls des A320 NEO étaient produits dans cette région, mais désormais, elle sera également en mesure d’assembler des A321 NEO, répondant ainsi à la demande croissante pour ce modèle particulier.
Cette évolution technologique marque une étape importante dans l’industrie aéronautique toulousaine. La nouvelle usine Lagardère, dotée d’un système de logistique automatisée, repousse les limites de la production aéronautique. Les pièces et les équipements sont acheminés par des robots directement aux opérateurs, ce qui optimise les flux de travail et améliore l’efficacité de la chaîne d’assemblage.
La modernisation de l’outil industriel d’Airbus à Toulouse ne se limite pas seulement à la production d’avions. En effet, cette expansion de l’usine Lagardère et l’adoption de technologies de pointe offrent des opportunités de développement pour l’ensemble de l’écosystème aéronautique régional. Les sous-traitants et fournisseurs locaux bénéficieront également de cette évolution, ce qui contribuera à renforcer l’économie locale et à créer de nouveaux emplois.
Des retombées économiques et une modernisation locale
Cette expansion de l’industrie aéronautique à Toulouse aura un impact significatif sur le développement économ
ique de la région. Avec la création de cette nouvelle ligne d’assemblage, Toulouse se positionne comme le quatrième site de production de l’A321 et le premier site d’Airbus à mettre en place un système de logistique automatisée. Ces avancées technologiques de pointe contribuent à la pérennisation et à la compétitivité de l’industrie aéronautique toulousaine.
En termes d’emplois, la chaîne d’assemblage emploie actuellement 500 collaborateurs, mais ce chiffre devrait atteindre 700 personnes d’ici à la fin de l’année 2025, lorsque la nouvelle FAL sera à pleine capacité. Bien que les détails sur la création nette d’emplois restent à déterminer, cette expansion stimulera l’économie locale et dynamisera l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement aéronautique de la région.
Cette évolution industrielle n’est pas seulement bénéfique pour Airbus et ses sous-traitants, mais également pour l’écosystème régional dans son ensemble. En effet, l’augmentation de la production et la modernisation des outils de production auront un effet d’entraînement sur l’ensemble de la supply chain aéronautique toulousaine. Les fournisseurs locaux, tels que Collins Aerospace Aerostructures, qui produit des nacelles de moteurs depuis 50 ans à Toulouse, bénéficieront également de cette croissance. Cette expansion représente une bouffée d’air frais pour les sous-traitants d’Airbus, qui ont été durement touchés par la crise sanitaire.