Une percée majeure dans le traitement du cancer du poumon à un stade précoce

Contexte du Congrès de l’ASCO 2023

Le centre de congrès de Chicago, bordant le pittoresque lac Michigan, a été le théâtre d’un événement crucial dans le domaine de la cancérologie le 4 juin 2023. Le Congrès de la Société américaine d’oncologie clinique (ASCO) a réuni des milliers de professionnels de santé, chercheurs et employés de laboratoires pharmaceutiques, tous en quête des dernières avancées en matière de lutte contre le cancer. L’édition de cette année a confirmé l’importance croissante de deux stratégies : l’administration de traitements innovants à des patients atteints de cancers précoces, localisés, et la personnalisation des thérapies en fonction du “profil de la tumeur” de chaque patient.

Un nouvel espoir dans le traitement du cancer du poumon

Le cancer du poumon, qui représente 2,21 millions de nouveaux cas et 1,80 million de décès chaque année à travers le monde, a été au cœur de plusieurs présentations. L’innovation la plus marquante a été l’introduction d’un médicament ciblé, l’osimertinib, qui, lorsqu’il est ajouté au traitement standard, a réussi à diviser par deux le taux de mortalité sur une période de cinq ans.

Le rôle crucial de l’osimertinib

L’osimertinib, développé par les laboratoires AstraZeneca, est un inhibiteur d’une protéine, l’EGFR, qui est mutée dans environ 10 à 15 % des cancers du poumon à un stade précoce. Lorsqu’elle est mutée, cette protéine conduit à une prolifération incontrôlée des cellules tumorales. L’osimertinib, en inhibant cette protéine, permet de contrôler la croissance de la tumeur.

Des résultats prometteurs pour les patients atteints de cancer du poumon

Les résultats de l’étude menée par le Dr. Roy Herbst de l’École de médecine de Yale ont été présentés lors du congrès. L’étude, nommée Adaura, a impliqué 682 patients atteints d’un cancer du poumon localisé, traités dans 26 pays différents. Les résultats ont montré que l’osimertinib, combiné au traitement standard, réduisait de 80 % le risque de progression de la maladie. De plus, après cinq ans, 88 % des patients traités avec l’osimertinib étaient toujours en vie, contre 78 % de ceux qui avaient reçu un placebo.

Défis et opportunités futurs

Bien que ces résultats soient encourageants, le coût du traitement, estimé à environ 6 000 euros par mois, demeure un obstacle majeur. Par ailleurs, pour les 85 à 90 % de patients qui ne présentent pas de mutation de l’EGFR, d’autres approches thérapeutiques sont nécessaires. L’une des plus prometteuses est l’immunothérapie, qui vise à stimuler les propres défenses de l’organisme contre le cancer.

La recherche continue d’aller de l’avant pour améliorer encore le pronostic pour tous les patients atteints de cancer du poumon. Ce qui est certain, c’est que des congrès comme l’ASCO jouent un rôle crucial dans la mise en lumière des avancées et dans la stimulation de la recherche pour trouver de nouvelles approches thérapeutiques.

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