Une réaction russe immédiate face à la décision américaine
Suite à l’approbation par Washington de la livraison d’avions de combat F-16 à l’Ukraine par des pays tiers, la Russie a rapidement réagi. Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des affaires étrangères, a averti les pays occidentaux des « risques gigantesques » qu’ils encourraient si ces avions étaient effectivement livrés à Kiev.
« Nous observons que les pays occidentaux persistent à suivre le scénario de l’escalade. Cela comporte des risques gigantesques pour eux-mêmes », a-t-il déclaré dans une citation rapportée par l’agence de presse TASS.
« Quoi qu’il en soit, nous en tiendrons compte dans tous nos plans et nous avons tous les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés », a-t-il ajouté.
Une rencontre clé entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky
La mise en œuvre de la décision américaine d’autoriser d’autres pays à fournir à l’Ukraine des F-16 de Lockheed Martin sera au centre de la réunion prévue ce dimanche à Hiroshima au Japon entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky, en marge du G7. Cette décision, prise vendredi par le président américain, marque un tournant dans le conflit ukrainien alors que les forces ukrainiennes préparent une contre-offensive.
Jusqu’à présent, les États-Unis s’étaient opposés à donner leur feu vert, citant les risques d’escalade du conflit et affirmant que ce n’était pas une priorité. Cependant, certains pays européens comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne étaient prêts à répondre favorablement aux demandes ukrainiennes.
Une victoire pour l’Ukraine
Depuis des mois, l’Ukraine a multiplié les demandes pour obtenir ces avions de combat afin de frapper efficacement les troupes russes. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, n’a pas caché sa satisfaction d’avoir obtenu gain de cause. « Cette décision historique va grandement aider notre armée de l’air », a-t-il déclaré. L’annonce a également été rapidement saluée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak, ainsi que par le Premier ministre belge Alexander De Croo et la ministre de la Défense néerlandaise, Kajsa Ollongren.
Formation des pilotes en Europe
« Le Royaume-Uni travaillera avec les États-Unis, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour fournir à l’Ukraine la capacité aérienne de combat dont elle a besoin », a déclaré le Premier ministre britannique. Le Royaume-Uni s’est également engagé à livrer prochainement des missiles anti-aériens et des drones d’attaque.
Selon un responsable américain,Joe Biden a exprimé son « soutien à une initiative commune visant à former des pilotes ukrainiens sur des avions de combat de quatrième génération, y compris des F-16 ». « Alors que la formation se déroulera dans les mois à venir, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien, et qui les fournira », a-t-il ajouté. « La formation aura lieu hors d’Ukraine sur des sites situés en Europe et durera des mois ». Elle pourrait commencer dans les prochaines semaines.
Une situation géopolitique tendue
Cette décision américaine marque un tournant dans la guerre en Ukraine et risque d’aggraver les tensions avec la Russie. En effet, la livraison de ces avions de combat par des pays tiers est soumise à l’approbation préalable de Washington dans un souci de protection de la technologie militaire américaine.
La Russie a déjà exprimé son mécontentement face à cette décision, mettant en garde les pays occidentaux contre les « risques gigantesques » qu’ils encourent. Il reste à voir comment cette situation évoluera dans les semaines et les mois à venir, mais une chose est certaine : la guerre en Ukraine est loin d’être terminée.
Conclusion
La décision de Washington de permettre la livraison d’avions de combat F-16 à l’Ukraine par des pays tiers a provoqué une réaction immédiate de la Russie. Alors que l’Ukraine se prépare à une contre-offensive, cette décision pourrait marquer un tournant dans le conflit. Cependant, elle risque également d’aggraver les tensions avec la Russie, qui a mis en garde les pays occidentaux contre les « risques gigantesques » qu’ils encourent. Il reste à voir comment cette situation évoluera dans les semaines et les mois à venir.