Disney+ enregistre une baisse de 4 millions d’abonnés au premier trimestre

Une légère contraction du nombre d’abonnés à Disney+

Disney a annoncé des résultats financiers meilleurs que prévu pour le premier trimestre, mais a également fait face à une baisse inattendue du nombre d’abonnés à son service de streaming Disney+. Le géant du divertissement basé à Burbank, en Californie, a enregistré un chiffre d’affaires de 21,8 milliards de dollars au deuxième trimestre de son exercice fiscal décalé (d’octobre à septembre), en hausse de 13% par rapport à l’année précédente, selon un communiqué publié mercredi. Cependant, au cours des trois premiers mois de l’année, Disney a perdu 4 millions d’abonnés à Disney+, pour atteindre un total de 157,8 millions à la fin de la période. Les analystes s’attendaient à ce que ce chiffre dépasse les 163 millions d’abonnés. Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de baisse du nombre d’abonnés à Disney+, tandis que son principal concurrent dans le domaine de la vidéo en ligne, Netflix, connaît une croissance continue depuis trois trimestres. Cette contraction du portefeuille d’abonnés à Disney+ s’explique principalement par une baisse de 8% en Inde, où le service est connu sous le nom de Hotstar et représente près d’un tiers de l’ensemble des abonnés mondiaux. Le géant du divertissement a également constaté une légère baisse (-1%) en Amérique du Nord. Parallèlement, Disney a néanmoins enregistré une augmentation de 13% du revenu moyen par abonné, principalement grâce à des augmentations de tarifs. Bien que l’activité de streaming soit toujours déficitaire, les pertes se sont réduites au cours du trimestre.

Des perspectives optimistes pour le streaming

Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur général Bob Iger s’est montré “incroyablement optimiste” quant au potentiel de revenus publicitaires du streaming. En décembre dernier, Disney a lancé aux États-Unis une offre incluant des messages publicitaires à un prix inférieur à celui de son abonnement de base. L’entreprise prévoit de proposer cette formule en Europe d’ici la fin de l’année. Bob Iger a également plaidé en faveur d’une plus grande orthodoxie financière dans la production audiovisuelle du groupe pour les plateformes. Il a exhorté à rationaliser les volumes de contenu produits et les dépenses qui y sont associées. Selon lui, il est essentiel de réduire la production sans que cela n’ait d’impact sur le nombre d’abonnés. Lors du lancement de Disney+ en novembre 2019, l’objectif était de submerger l’espace avec le plus de contenu possible pour attirer un maximum d’abonnés. Cependant, il est apparu que certaines productions n’ont pas contribué à la croissance attendue. Bob Iger a donc déclaré vouloir réduire la production tout en préservant les abonnements.

Les parcs à thème en tête des résultats

Comme lors du trimestre précédent, les résultats du groupe ont été tirés par les parcs à thème, dont le chiffre d’affaires a connu une augmentation de 17% par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’explique à la fois par une meilleure fréquentation et par des augmentations de prix. Les parcs à thème ont enregistré une croissance impressionnante de 23% de leurs revenus. Cependant, les ventes de produits dérivés ont été décevantes, avec une baisse de 23% du chiffre d’affaires. Dans l’ensemble, Disney a réussi à contenir l’augmentation des coûts (+10,7%) à un rythme inférieur à celui de ses revenus (+13%). Cette situation favorable s’explique en partie par les mesures d’économie mises en place par Bob Iger, le PDG emblématique de l’entreprise, qui est revenu aux commandes en novembre dernier. Parmi ces mesures, la suppression de 7 000 postes a été décidée. Le bénéfice net a presque triplé, atteignant 1,488 milliard de dollars. Ramené par action et en excluant les éléments exceptionnels, le bénéfice s’élève à 93 cents, conforme aux attentes des analystes. Bob Iger a commenté ces résultats en affirmant que la stratégie présentée lors du trimestre précédent fonctionnait et que l’entreprise était sur la bonne voie pour atteindre, voire dépasser, son objectif d’économies de 5,5 milliards de dollars pour l’année complète.

En conclusion, bien que Disney ait enregistré un chiffre d’affaires supérieur aux attentes, la baisse inattendue du nombre d’abonnés à Disney+ constitue un défi pour l’entreprise. La concurrence accrue dans le secteur du streaming et la légère contraction du portefeuille d’abonnés en Inde et en Amérique du Nord nécessitent une réévaluation de la stratégie de contenu et une optimisation des coûts de production. Cependant, les parcs à thème continuent de représenter une source de revenus solide pour Disney. Les mesures d’économie mises en place ont contribué à améliorer les résultats financiers de l’entreprise, avec une augmentation significative du bénéfice net. Disney reste confiant quant au potentiel du streaming pour générer des revenus publicitaires et prévoit d’étendre son offre publicitaire en Europe. L’avenir de Disney+ dépendra de sa capacité à attirer de nouveaux abonnés tout en fidélisant ceux déjà présents, et à proposer un contenu attrayant et diversifié qui répond aux attentes des consommateurs.

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