Chute des cours et spéculation sur la viabilité des banques régionales
Dans un contexte de crise bancaire aux États-Unis, les banques régionales, notamment PacWest et Western Alliance, peinent à convaincre les investisseurs de leur solidité financière. Leurs actions ont récemment subi de lourdes pertes, alimentant les paris sur leur possible déclin. Les déclarations des dirigeants de ces banques affirmant leur robustesse financière n’ont pas suffi à rassurer le marché, et certains analystes évoquent une crise de confiance qui pourrait avoir de graves conséquences sur leur capacité à opérer normalement.
Des banques sous pression malgré des bases de dépôts stables
Contrairement aux banques ayant subi des défaillances après le retrait massif des dépôts de leurs clients, PacWest et Western Alliance ont jusqu’à présent maintenu des bases de dépôts relativement stables et ne présentent pas de montagnes de prêts douteux. De plus, elles sont bien plus petites que Silicon Valley Bank et First Republic, qui détenaient chacune environ 200 milliards de dollars d’actifs lors de leur effondrement. PacWest, basée à Los Angeles, possède environ 40 milliards de dollars d’actifs, tandis que Western Alliance, dont le siège est à Phoenix, détient 65 milliards de dollars d’actifs. Les deux banques exploitent moins de 100 agences.
Les vendeurs à découvert accusés d’aggraver la situation
La chute des cours de ces banques a également suscité des interrogations sur le rôle des vendeurs à découvert, ces traders qui parient sur la baisse des actions et sont parfois accusés d’alimenter la volatilité du marché. Selon les estimations de S3 Partners, un fournisseur de données, les vendeurs à découvert ont réalisé près de 7 milliards de dollars de bénéfices cette année en pariant contre les banques régionales. PacWest et Western Alliance font partie des cibles privilégiées de ces vendeurs, avec respectivement près de 20 % et 8 % de leurs actions actuellement prêtées à des vendeurs à découvert.
Les efforts des banques pour rassurer les investisseurs restent insuffisants
Malgré leurs déclarations et la publication de données financières récentes, les banques n’ont pas réussi à inverser la tendance. Certaines voix s’élèvent pour réclamer l’interdiction de la vente à découvert, comme cela avait été le cas en 2008 lors de la crise financière. Cependant, l’efficacité de telles mesures reste incertaine, et la Securities and Exchange Commission (SEC) a déclaré ne pas envisager de limites sur la vente à découvert des actions des banques régionales.
Des banques en quête de solutions pour restaurer la confiance
Face à la perte de confiance des investisseurs, certaines banques tentent de redresser la barre en publiant des informations financières
User
–
ChatGPT
ières détaillées et en étant plus transparentes sur leur situation. Par exemple, PacWest a annoncé qu’elle avait été approchée par plusieurs partenaires et investisseurs potentiels, et Western Alliance a également publié des données financières récentes pour rassurer les investisseurs.
Le rôle du gouvernement et des régulateurs face à la crise
L’administration Biden surveille de près les marchés et la pression exercée par les vendeurs à découvert sur les banques. Gary Gensler, président de la SEC, a déclaré que l’agence était “concentrée sur l’identification et la poursuite de toute forme d’inconduite susceptible de menacer les investisseurs, la formation de capital ou les marchés de manière plus générale”. Toutefois, il n’est pas certain que le gouvernement intervienne pour apporter une solution immédiate à la situation.
Restaurer la confiance, un enjeu majeur pour les banques régionales
La restauration de la confiance des investisseurs et des déposants est essentielle pour garantir la viabilité des banques régionales. Les banques doivent donc redoubler d’efforts pour démontrer leur solidité financière et rassurer le marché. Dans l’attente de solutions concrètes, la situation demeure incertaine, et les investisseurs institutionnels restent prudents face à ces banques, dont l’avenir dépendra en grande partie de leur capacité à regagner la confiance du marché