Le récit détaillé des faits
Le 30 décembre 2022, un grave incident entre un petit avion privé Cessna 560XL et un Boeing 737-700 de Southwest Airlines a été évité de justesse dans le ciel au dessus de Phoenix. Selon un rapport préliminaire, l’avion privé effectuait un vol touristique dans la zone lorsqu’il s’est dangereusement approché d’un Boeing 737 de Southwest Airlines qui suivait sa trajectoire de descente régulière vers l’aéroport international de Phoenix Sky Harbor.
Les contrôleurs aériens ont immédiatement donné des instructions d’évitement aux deux appareils lorsqu’ils ont réalisé qu’ils étaient sur une trajectoire de collision. Le Cessna a été invité à monter en altitude et à effectuer un virage serré vers la droite pour s’éloigner de la trajectoire du Boeing. Dans le même temps, l’équipage du Boeing a reçu pour instruction de prendre de l’altitude et d’effectuer un virage serré vers la gauche.
Grâce à la réactivité des contrôleurs et des équipages, les deux avions sont finalement passés à une distance horizontale d’un peu plus de 600 mètres l’un de l’autre. Bien que la marge soit relativement faible pour des avions de cette taille, elle a été suffisante pour éviter une catastrophe. Selon les experts, si aucune manœuvre n’avait été effectuée, il y avait un très grand risque de collision frontale entre les deux appareils.
Les causes possibles de ce quasi-accident
Une enquête a été ouverte par le NTSB et la FAA pour déterminer les causes précises ayant mené à cette situation extrêmement dangereuse. Plusieurs facteurs sont examinés par les enquêteurs:
- Une possible défaillance de coordination entre les différents contrôleurs aériens responsables des secteurs traversés par les deux avions. Un problème de communication aurait pu empêcher une détection précoce du conflit.
- Une erreur de l’équipage du Cessna qui aurait pu ne pas suivre les instructions et procédures habituelles pour ce type de vol touristique dans la zone de Phoenix Sky Harbor.
- Des imprécisions dans les systèmes automatisés d’anticollision et d’alerte de trafic qui n’auraient pas détecté la situation dangereuse suffisamment tôt.
- Des conditions météorologiques dégradées qui auraient pu perturber les communications radio et les détections radar.
- Une combinaison de plusieurs de ces facteurs qui auraient créé les conditions idéales pour ce quasi-accident selon le principe du « swiss cheese model ».
Les enquêteurs devront rejouer précisément le déroulement des faits pour identifier les différentes défaillances. Des recommandations seront ensuite émises pour améliorer la sécurité et éviter qu’un tel incident se reproduise.
Les leçons à tirer pour une meilleure prévention des quasi-collisions
Cet incident grave est un rappel de l’importance cruciale d’une coordination sans faille entre les différents acteurs du contrôle aérien ainsi que des équipages. Il souligne également la nécessité de continuer à améliorer les systèmes automatisés d’aide à la navigation et d’évitement de collisions, en particulier face à la recrudescence des vols d’avions légers à basse altitude.
Les compagnies aériennes et les aéroports pourraient envisager des procédures plus strictes pour la gestion des vols privés et touristiques autour des grandes zones aéroportuaires. L’espace aérien étant de plus en plus saturé, la prévention des quasi-collisions doit devenir une priorité absolue.
Heureusement, dans ce cas précis, les pires conséquences ont pu être évitées grâce aux mesures d’évitement d’urgence. Mais cet incident nous rappelle qu’il est impératif pour l’ensemble des professionnels de l’aviation de redoubler de vigilance et de rigueur pour assurer la sécurité des passagers.
Conclusion
Bien que très impressionnant, ce quasi-accident survenu dans le ciel de Phoenix montre que les procédures de sécurité ont fonctionné in-extremis. Cet incident servira certainement de cas d’école pour renforcer la formation des contrôleurs aériens et sensibiliser les équipages à l’importance vitale de suivre strictement les consignes en cas de danger. Les autorités de l’aviation veilleront aussi à tirer toutes les leçons nécessaires pour éviter qu’une telle situation à haut risque ne se reproduise. La sécurité aérienne demeure la priorité numéro un dans le transport aérien.