L’armée israélienne promet une réponse, mais Netanyahou temporise
Israël se retrouve dans une position délicate après l’attaque massive et sans précédent lancée par l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche. Malgré les appels de la communauté internationale à éviter une escalade, l’armée israélienne a promis une riposte. Le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée, a déclaré lors d’une visite à la base de Nevatim, endommagée par les tirs iraniens, qu’Israël riposterait au lancement des missiles et des drones sur son territoire. L’amiral Daniel Hagari a ajouté qu’Israël ferait tout ce qui est nécessaire pour protéger le pays, au moment et à l’occasion choisis.
Cependant, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui a présidé les réunions du cabinet de guerre dimanche et lundi, est resté silencieux sur la forme que pourrait prendre une éventuelle riposte. Lors d’une allocution lundi soir, il s’est contenté d’appeler la communauté internationale à rester unie face à l’agression iranienne et a salué le soutien des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d’autres pays.
Un dilemme pour Netanyahou : frapper fort ou jouer la montre ?
Le Premier ministre israélien se trouve face à un dilemme : doit-il ordonner une frappe rapide et puissante, au risque de provoquer un embrasement régional, ou temporiser pour tirer des bénéfices diplomatiques de la situation ? Certains ministres, comme Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité intérieure, plaident pour une réplique “écrasante”. À l’inverse, le chef de l’opposition Yair Lapid a appelé les ministres à cesser de “pérorer dans les médias en menaçant l’Iran”. L’ancien Premier ministre Ehud Barak a quant à lui accusé ceux qui “veulent mettre le feu à tout le Moyen-Orient” et a reproché à Netanyahou d’agir pour des raisons de “survie politique personnelle”.
Les alliés occidentaux d’Israël appellent à la retenue
Les États-Unis, alliés historiques d’Israël, ont clairement exprimé leur volonté d’éviter une guerre étendue avec l’Iran et ont prévenu qu’ils ne participeraient pas à une opération de représailles. Le Royaume-Uni et la France, qui ont contribué à la défense d’Israël lors de l’attaque iranienne, ont également pris leurs distances. Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a exclu une participation de son pays à une riposte, tandis que le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter un “embrasement” régional.