Les avocats de l’ancien président américain contestent l’impartialité de la juge
L’ancien président américain, Donald Trump, poursuit sa bataille juridique pour contester le résultat de l’élection de 2020. Cette fois-ci, il a officiellement demandé la récusation de la juge Tanya Chutkan, qui doit présider les débats à son procès fédéral. Cette requête intervient après que ses avocats ont cité des propos de la magistrate lors d’audiences liées à l’assaut du Capitole en janvier 2021.
Les déclarations contestées de la juge
Les avocats de Donald Trump font valoir que la juge Chutkan a exprimé des opinions préjudiciables à leur client lors de procédures antérieures. Ils citent notamment une déclaration de la juge lors de la condamnation d’un participant à l’assaut du Capitole en octobre 2022. À cette occasion, elle avait déclaré que les participants avaient agi par « loyauté aveugle envers une personne qui, soit dit en passant, reste libre aujourd’hui. » Les avocats estiment que de telles déclarations publiques compromettent l’impartialité de la juge Chutkan dans le procès de Donald Trump.
La demande de récusation
Les avocats de l’ancien président américain demandent donc à la juge Chutkan de se récuser de l’affaire et de confier le dossier à un autre juge de manière aléatoire. Ils affirment que les déclarations préalables de la juge ont inévitablement entaché la procédure et que cela pourrait affecter l’issue du procès.
Les chances de succès de la requête
Cependant, la plupart des experts juridiques estiment que cette demande de récusation est peu susceptible d’aboutir. En effet, elle impliquerait que la juge se récuse de son plein gré, ce qui est peu probable. De plus, les déclarations de la juge Chutkan, bien que controversées, sont protégées par la liberté d’expression. Il est courant que les juges expriment leurs opinions lors d’audiences, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils ne peuvent pas être impartiaux dans d’autres affaires.
Les précédentes tensions entre Donald Trump et la juge Chutkan
Cette demande de récusation s’inscrit dans un contexte de tensions continues entre Donald Trump et la juge Chutkan. L’ancien président avait déjà exprimé son mécontentement à l’égard de la juge, notamment en critiquant la date de début du procès, fixée au 4 mars. Ses avocats avaient plaidé pour que le procès se tienne en avril 2026, bien après l’élection présidentielle de novembre 2024. Donald Trump avait accusé la juge Chutkan de le « détester » et l’avait qualifiée de « juge injuste. »
Le calendrier judiciaire de Donald Trump en 2024
La bataille juridique de Donald Trump est un élément clé de sa campagne pour reprendre la Maison-Blanche en 2024. Il attribue ses ennuis judiciaires à l’administration démocrate du président Biden, qu’il pourrait affronter de nouveau dans une revanche de l’élection de 2020. Cette lutte juridique extraordinaire pourrait avoir un impact significatif sur le paysage politique américain et suscite l’attention à l’échelle nationale.
Conclusion
La demande de récusation de la juge Tanya Chutkan par Donald Trump marque une nouvelle étape dans sa bataille juridique pour contester le résultat de l’élection de 2020. Cependant, la plupart des experts estiment que cette requête est peu susceptible de réussir, car elle repose sur des déclarations de la juge qui sont protégées par la liberté d’expression. La bataille judiciaire de Donald Trump continue de captiver l’attention nationale alors qu’il envisage une candidature présidentielle en 2024.