Feux de forêt dévastateurs au Canada et dans le nord-ouest des États-Unis – Des milliers de personnes évacuées

Évacuation massive à Yellowknife et état d’urgence en Colombie-Britannique

De violents incendies ravagent actuellement les provinces canadiennes de Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-Ouest ainsi que l’État de Washington dans le nord-ouest des États-Unis. La ville de Yellowknife dans le nord du Canada a dû être évacuée. En Colombie-Britannique, l’état d’urgence a été décrété.

Le Canada connaît présentement les pires feux de forêt de son histoire. Plus d’un millier d’incendies font rage simultanément, dont la majorité est hors de contrôle. Depuis le début de l’année, une superficie de 137 000 km2 a été touchée, soit plus que la superficie de la Grèce. Rien qu’en 2022, près de 168 000 Canadiens ont dû quitter leurs foyers et 4 personnes ont perdu la vie.

Yellowknife presque déserte

Les incendies font particulièrement rage dans les provinces de Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-Ouest. En Colombie-Britannique, la ville de Kelowna est sur le point d’être évacuée. Dans les peu peuplés Territoires du Nord-Ouest, près du cercle polaire arctique, la capitale provinciale Yellowknife, qui devrait être atteinte par les flammes dimanche, est déjà quasi déserte. L’ordre d’évacuation y a été donné mercredi dernier.

Selon le ministre régional de l’Environnement Shane Thompson, plus de 19 000 résidents de Yellowknife ont été évacués en l’espace de 48 heures. 15 000 d’entre eux ont fui par la route, il n’y a qu’une seule route vers le sud qui traverse des zones brûlées avec par endroits de la fumée épaisse. Les pompiers s’efforcent de garder la route dégagée et escortent des convois de voitures à travers les sections dangereuses. Environ 3800 habitants de Yellowknife ont été évacués par avion. Rien que vendredi, il y a eu plus de vingt vols. Sur la route menant à l’aéroport local, de longues files de voitures se sont formées.

Environ 1000 personnes exerçant des fonctions essentielles sont restées dans la ville et ses environs. Dès vendredi, il ne restait plus ouverts qu’une pharmacie, un magasin d’alimentation et un bar. Malgré les efforts intensifs des pompiers, l’incendie reste hors de contrôle. Il a déjà franchi trois lignes de confinement.

État d’urgence en Colombie-Britannique

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré vendredi soir l’état d’urgence pour l’ensemble de la province. «Cette année, nous connaissons en Colombie-Britannique la pire saison d’incendies de forêt de tous les temps», a-t-il déclaré. La situation dans la province a évolué de manière fulgurante au cours des 24 dernières heures avec la propagation rapide du feu de McDougall Creek.

Samedi, les premiers foyers ont pris feu à West Kelowna, sur les rives du lac Okanagan. La ville abrite 36 000 habitants. L’état d’urgence y est en vigueur depuis jeudi déjà. Des pompiers se sont retrouvés temporairement encerclés par les flammes alors qu’ils tentaient de secourir des résidents qui refusaient de quitter leurs maisons malgré l’ordre d’évacuation.

La ville de Kelowna avec près de 150 000 habitants sur la rive opposée du lac est également touchée par les incendies. Les feux continuent de se propager. Dans la province, 15 000 résidents ont reçu l’ordre de quitter leur domicile. Plus de 20 000 autres font l’objet d’un avertissement d’évacuation.

Un mort dans l’État de Washington

Les incendies font également rage de l’autre côté de la frontière, près de la ville américaine de Spokane, dans l’État de Washington, à environ 300 km de Kelowna. Au sud-ouest de la ville, le Gray Fire a détruit près de 40 km2, faisant une victime. Les localités de Four Lakes et Medical Lake sont particulièrement menacées. Le maire de Medical Lake a appelé les habitants à évacuer la ville.

Le Canada lutte depuis des mois contre de vastes incendies dans plusieurs provinces. Les feux de forêt sont un phénomène annuel dans de nombreuses régions du pays, entraînant régulièrement l’évacuation des résidents. Mais une situation aussi catastrophique qu’en 2022, notamment à cause de la chaleur et du manque de précipitations, s’est rarement produite. Dans les provinces des Prairies dans l’ouest du Canada, la température moyenne a augmenté de 1,9°C depuis le milieu du XXe siècle, selon le ministère de l’Environnement et du Changement climatique.

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