L’Agence Atomique donne le feu vert au Japon pour la libération de l’eau de Fukushima

Un plan controversé pour l’avenir de Fukushima

L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique a récemment approuvé le plan du gouvernement japonais concernant le rejet de plus d’un million de tonnes d’eau traitée et radioactive provenant de la centrale nucléaire de Fukushima dans l’Océan Pacifique. Bien que l’agence ait conclu que l’eau traitée aurait un « impact radiologique négligeable sur les personnes et l’environnement », cette décision a suscité une controverse à la fois au niveau national et international.

Un conflit qui dépasse les frontières

Le plan de rejet de l’eau par le Japon a provoqué des protestations de la part de fonctionnaires en Chine ainsi que de nombreux résidents en Corée du Sud qui considèrent cette démarche comme dangereuse. Les critiques soulignent un manque de transparence de la part du gouvernement japonais et de Tepco, l’entreprise d’électricité qui opère la centrale et supervise sa décontamination.

Une évaluation continue de la sûreté de l’eau

Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, a déclaré que si le Japon décidait de poursuivre son plan de rejet, l’agence ouvrirait une station à Fukushima pour continuer à évaluer la sûreté de l’eau « pendant des décennies ».

Un débat national

Au Japon, les opinions sont également partagées. Dans un sondage récent réalisé par JNN, un réseau de télévision japonais, 45% des personnes interrogées soutiennent le plan, tandis que 40% s’y opposent.

Transparence et communication

De nombreux scientifiques et experts ont exprimé leurs inquiétudes quant au manque de transparence du processus. Ils demandent une communication plus claire sur le traitement de l’eau et le plan de rejet. Le gouvernement japonais a assuré à plusieurs reprises que l’eau est suffisamment sûre pour être rejetée dans l’océan, affirmant que la filtration a éliminé la plupart des isotopes. Cependant, l’eau contient encore des traces de tritium, un isotope difficile à séparer de l’eau, ainsi que de petites traces de carbone-14 et d’iode-129.

Inquiétudes en Corée du Sud

En Corée du Sud, le rejet de l’eau de Fukushima est devenu une question extrêmement polémique. Des sondages récents ont montré que 80 à 85% des Sud-Coréens s’opposent au plan du Japon et s’inquiètent de l’impact que cela pourrait avoir sur les produits de la mer et l’environnement marin.

Surveillance renforcée en Corée du Sud

Pour apaiser les craintes de sa population, le gouvernement sud-coréen a promis d’intensifier les efforts pour surveiller l’eau de mer, les pêcheries et les fermes de sel naturel pour détecter toute augmentation des substances radioactives.

Un processus éprouvé dans d’autres pays

M. Grossi a souligné que la méthode de libération de l’eau utilisée au Japon a déjà fait ses preuves dans de nombreux autres pays, dont la Chine, la Corée du Sud et les États-Unis. Selon le plan actuel, l’eau serait libérée de manière contrôlée et progressive sur plusieurs décennies.

L’eau que le Japon prévoit de rejeter dans le Pacifique a principalement été utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima, qui a été détruite en 2011 par un séisme et un tsunami. Le Japon affirme qu’il doit libérer l’eau actuellement stockée avant que la centrale ne manque d’espace de stockage.

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