La situation dans les zones occupées du sud de l’Ukraine est de plus en plus tendue. Les habitants sont confrontés à des pénuries alimentaires, de carburant et d’argent liquide, tandis que les autorités d’occupation russes ordonnent l’évacuation de dizaines de milliers de civils face à une offensive imminente de l’Ukraine. Cette situation chaotique soulève de nombreuses questions sur l’avenir de ces zones et le sort de leurs habitants.
Les civils confrontés à des pénuries alimentaires, de carburant et d’argent liquide
Les habitants des zones occupées par les Russes dans le sud de l’Ukraine décrivent une ambiance de confusion, de résistance et de pénurie. Les stations-service sont à sec, les étagères des supermarchés se vident et les distributeurs automatiques de billets sont à court d’argent. Les hôpitaux sont également touchés, avec du matériel médical qui disparaît et des patients qui sont renvoyés chez eux sans explication.
Les autorités d’occupation ordonnent l’évacuation
Vendredi dernier, les autorités d’occupation de la région de Zaporijia, partiellement occupée par les forces russes, ont émis des ordres d’évacuation pour 18 villes et villages, citant une intensification des combats. Environ 70 000 personnes étaient censées être déplacées, mais il n’était pas immédiatement clair où elles iraient. Les autorités russes ont présenté cette évacuation comme une mesure humanitaire, bien que l’on soupçonne qu’elle puisse également servir à faciliter le retrait des forces russes.
Peu de gens obéissent aux ordres d’évacuation
Dans les zones touchées par les ordres d’évacuation russe, peu de personnes semblaient les suivre. Bohdan Starokon, le chef exilé de l’administration du district de Vasylivka, a déclaré que seulement 80 personnes sur les 5 000 qui restaient dans la ville avaient accepté d’évacuer dimanche. D’autres témoignages font état de résistance et de refus d’évacuer, les habitants étant réticents à abandonner leurs foyers et leurs biens.
Les combats s’intensifient
Les forces russes ont lancé leur dernière vague d’attaques aériennes sur l’Ukraine, y compris la plus grande attaque de drones sur Kyiv depuis le début de la guerre. Les forces ukrainiennes disent avoir abattu les 35 drones lancés par les forces russes. La Russie a également tiré 16 missiles sur les villes de Kharkiv, Kherson, Mykolaïv et Odesa, provoquant des destructions et des pertes en vies humaines.
Le chaos règne dans certaines villes occupées
La situation semble particulièrement chaotique dans la ville d’Enerhodar, où vivent de nombreuses personnes travaillant à la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par les Russes. L’Agence internationale de l’énergie atomique a averti que l’évacuation d’Enerhodar pourrait augmenter le risque d’accident à la centrale et a exprimé son inquiétude face aux «conditions de plus en plus tendues, stressantes et difficiles pour le personnel et leurs familles».
La situation précaire à la centrale, située sur le fleuve Dnipro au sud de la ville de Zaporijia, est au centre des préoccupations internationales en raison du risque de libération importante de radiations. La centrale a été touchée à plusieurs reprises par des tirs et des bombardements.
De nombreux habitants des environs ont déjà fui à cause des combats près de la centrale, mais le maire exilé d’Enerhodar, Dmytro Orlov, a déclaré dimanche que la situation se détériorait encore et que l’ordre d’évacuation avait provoqué la «panique». Les stations-service étaient à sec, le matériel hospitalier était pillé et le coût des médicaments et des fournitures avait «augmenté sensiblement».
Conclusion
La situation dans les zones occupées du sud de l’Ukraine est de plus en plus préoccupante. Les habitants sont confrontés à des pénuries de ressources essentielles et à des ordres d’évacuation chaotiques qui laissent planer un doute sur leur avenir. Alors que les combats s’intensifient, il est essentiel que la communauté internationale continue de surveiller de près la situation et de fournir une aide humanitaire aux personnes touchées par ce conflit.