L’instant décisif
C’était un matin ordinaire le 6 mai, mais pour les soldats ukrainiens positionnés à l’extérieur de Bakhmut, c’était l’aube d’une opportunité. Ils étaient informés d’un changement imminent de troupes chez les mercenaires russes, créant une faille que l’infanterie ukrainienne pouvait exploiter. La tension était palpable, tous préparant soigneusement leurs équipements pour l’assaut imminent. Le colonel Andriy Biletsky, commandant de la brigade, comprenait bien l’importance de ce moment. C’était le début de trois jours de combat intense qui allaient transformer l’équilibre des forces sur le terrain.
Le cœur du combat
À travers les forêts incendiées, le long des tranchées maculées de mort, et à travers les champs ouverts sous un feu nourri, l’Assaut de la 3e Brigade séparée ukrainienne a été mené avec une détermination acharnée. La lutte était féroce, chaque mètre conquis étant une victoire en soi. Cependant, à l’issue de ces trois jours, l’Ukraine avait réussi à reprendre une portion de terrain significative à proximité du village d’Ivanivske, juste au sud de Bakhmut.
Un succès renforcé
Ce gain territorial, bien que minime en apparence, a permis aux Ukrainiens de capitaliser sur leur réussite. Ils ont pu réclamer plus de 31 km² au nord et au sud de la ville, un renversement de situation notable après plusieurs mois de recul. Ces progrès ont porté un coup dur à l’effort de guerre russe, Bakhmut étant une cible stratégique majeure.
Conséquences et perspectives
Ainsi, malgré la possibilité d’une contre-offensive russe, l’Ukraine continue de préparer sa propre riposte, exploitant la vulnérabilité des forces russes. Cet article, basé sur les témoignages du Colonel Biletsky et des soldats participant à l’assaut, ainsi que sur les enregistrements vidéo, offre une vision détaillée de ces trois jours cruciaux sur les rives de Bakhmut.
Le coût de la bataille
Les pertes en vies humaines ont été importantes de part et d’autre. Mais la 3e Brigade a réussi à avancer en dépit des défis et des adversités. Avec une formation seulement quelques mois auparavant, cette brigade a été envoyée à Bakhmut pour sécuriser la dernière route d’accès à la ville. Elle est dirigée par le Colonel Biletsky, un ancien politicien ultranationaliste et co-fondateur du régiment Azov, maintenant intégré dans l’armée ukrainienne.
La nature imprévisible du conflit
Aucune bataille n’est semblable à une autre, chaque conflit étant façonné par de multiples facteurs. Malgré cela, les combats autour d’Ivanivske révèlent une fenêtre sur l’intensité de la guerre autour de Bakhmut. Ce combat a été l’occasion pour l’Ukraine d’exploiter les divisions notoires entre les différentes forces russes présentes à Bakhmut.
Un travail acharné et brutal
Il ne faut pas sous-estimer le coût humain et matériel de la reprise de territoires fortement fortifiés. La brutalité du combat en témoigne. Hanna Maliar, vice-ministre de la Défense, a déclaré qu’il est « extrêmement difficile d’accomplir des tâches de combat, car l’ennemi a concentré une grande partie de ses efforts. »
L’état des troupes russes
Le Colonel Biletsky a rejeté l’idée d’une armée russe mal équipée. Il a souligné que « l’ennemi est prêt. Ils sont bien équipés personnellement, armés, ils ont des moyens de communication, de bons véhicules blindés et un très bon système de drones. »
L’évolution de la bataille
Lorsque les commandants ukrainiens ont remarqué le roulement des unités russes, ils ont saisi l’occasion pour surprendre l’ennemi. Avançant silencieusement et rapidement, ils ont réussi à éviter les principales défenses ennemies. L’intensité du combat a atteint son paroxysme lorsqu’ils ont atteint la deuxième ligne de tranchées russes.
Le dernier jour
Au troisième jour, le Colonel Biletsky et ses hommes ont décidé de changer de stratégie. Ils ont voulu donner l’impression que leur petite avance était l’objectif principal, ne tentant pas d’avancer davantage. Ils ont ainsi réussi à tromper les Russes et à prendre le dessus.
Bilan et perspectives
À la fin du troisième jour, les Ukrainiens ont réussi à encercler les Russes survivants. Certains ont choisi de se rendre, d’autres ont continué à se battre et ont été tués. Les Ukrainiens, malgré leurs propres pertes, ont pu reprendre un avantage stratégique significatif.
Aujourd’hui, les soldats ukrainiens continuent à se battre avec détermination pour reprendre davantage de territoire. Ils se rappellent des paroles d’un de leurs camarades : « Selon la doctrine militaire, l’armée qui contre-attaque a plus de pertes. Mais ce n’est pas vrai. Nous avons des pertes, mais elles sont bien moindres que les leurs. »
Et avec ces mots, la lutte continue.