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Une Nouvelle Approche pour Israël dans la Crise de Gaza
La situation à Gaza est actuellement tendue, alors qu’Israël se prépare à une opération militaire d’envergure. Après le massacre de citoyens israéliens par le Hamas, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a clairement annoncé un changement dans la politique d’Israël envers cette organisation. Il a déclaré que « chaque membre du Hamas est marqué par la mort » et a comparé le Hamas à l’État islamique, affirmant que le Hamas serait écrasé, tout comme l’État islamique l’a été.
Le gouvernement d’unité nationale d’Israël est unanime sur la nécessité de démanteler le Hamas afin de garantir que ce dernier ne puisse plus menacer Israël et pour traduire en justice ceux qui sont responsables de la mort de plus de 1 200 civils israéliens. Il est clair qu’une importante opération militaire se prépare, avec des déploiements massifs de troupes et de chars israéliens près de la frontière, ainsi que la mobilisation de 360 000 réservistes.
Les Défis de l’Opération
Cependant, il existe des débats tactiques sur la manière dont l’opération devrait commencer, que ce soit par une offensive massive ou des raids ciblés, et sur la meilleure façon de coordonner la supériorité d’Israël en matière de forces terrestres, navales et aériennes.
L’invasion de Gaza, un territoire petit mais densément peuplé de 2,3 millions de personnes, serait une entreprise redoutable. Le Hamas, qui contrôle l’enclave depuis 17 ans, connaît extrêmement bien le terrain, opère dans un réseau complexe de tunnels de contrebande, a dissimulé des armes dans des zones civiles et a déjà utilisé des non-combattants comme boucliers humains.
De plus, il y a la question de la manière la plus efficace d’encourager les civils à quitter les villes densément peuplées pour des zones plus sûres. Et la question de la durée de la présence des forces israéliennes plane également.
Objectif Principal : Écraser le Hamas
Toutefois, il est clair que l’objectif principal est de mettre fin à la menace du Hamas. « Il n’y a pas un seul membre du cabinet qui ne soit pas d’accord pour dire que le Hamas doit être réduit en cendres », déclare Yaakov Amidror, ancien général à la retraite et conseiller à la sécurité nationale de M. Netanyahu. « Combien de temps cela prendra, les méthodes, comment minimiser le nombre de victimes civiles, voilà le dialogue. »
Le consensus semble être que si une occupation totale de la bande de Gaza est nécessaire, elle sera menée de manière délibérée et méthodique, même si cela prend six mois. Cependant, il y a peu d’appétit en Israël pour une réoccupation permanente de la bande de Gaza.
Une Opération Terrestre Variée
Itamar Yaar, ancien responsable de la planification du retrait des soldats et des citoyens israéliens de Gaza en 2005, affirme que l’activité terrestre n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’atteindre l’objectif politique de garantir que le Hamas ne puisse plus attaquer les Israéliens. Il estime que cela ne pourra être réalisé que par la puissance aérienne.
Les opérations terrestres prendront diverses formes, allant de la prise de territoire à la création d’une zone tampon entre différentes régions, en passant par des raids basés sur le renseignement et les interrogatoires. L’objectif sera de localiser et de sauver des otages, ainsi que de trouver et d’éliminer les combattants du Hamas.
Les Coûts Humains de l’Opération
Il est important de noter que toute opération terrestre entraînera des pertes civiles et des pertes israéliennes. Les précédents conflits avec le Hamas à Gaza ont entraîné d’importants débats sur la question de savoir s’il fallait réoccuper le territoire et détruire le Hamas.
En 2009, l’infanterie israélienne a pénétré dans Gaza avec succès et avec peu de pertes, mais le gouvernement de l’époque s’est divisé sur la poursuite de l’opération. Certains voulaient continuer, tandis que d’autres estimaient que suffisamment de dégâts avaient été causés.
En 2014, un débat similaire a eu lieu lors du conflit avec Gaza, qui a également vu une invasion terrestre d’Israël et a coûté plus de vies israéliennes qu’en 2009. Cependant, les coûts potentiels en vies humaines et en termes financiers ont pesé lourd dans la décision de ne pas poursuivre l’occupation.
La Pression Internationale
La pression internationale sur Israël est également importante dans cette situation. Le président Biden a exhorté M. Netanyahu à respecter la Convention de Genève et les règles de la guerre. Cependant, Israël a déjà pris des mesures telles que la coupure de l’électricité et de l’eau à Gaza, ainsi que la destruction du passage de Rafah vers l’Égypte.
Israël a également annoncé qu’il ne préviendra plus les résidents d’un immeuble sur le point d’être bombardé en larguant un projectile non explosif sur le toit pour les avertir. Au lieu de cela, il a demandé aux Gazaouis de quitter les bâtiments qu’ils savent abriter des membres du Hamas ou des armes, arguant que la Convention autorise le ciblage d’objectifs militaires.
Les Perspectives pour Gaza
Quant à ce qui pourrait se passer après l’opération, certaines personnes suggèrent que les États-Unis pourraient organiser une coalition régionale pour aider Gaza, notamment avec l’Égypte, les États du Golfe et même l’Arabie saoudite, ou pour restaurer l’autorité palestinienne au pouvoir.
Cependant, la destruction totale du Hamas est vue par certains comme une entreprise irréalisable. « Le Hamas est un groupe de personnes ayant une foi religieuse, et cette croyance ne peut pas être effacée. Ce qui est possible, c’est de réduire leurs capacités », estime Itamar Yaar.
Conclusion
La situation à Gaza est complexe et volatile, avec des enjeux élevés pour toutes les parties impliquées. Israël se prépare à une opération militaire majeure pour éliminer la menace du Hamas, mais les défis sont nombreux. Il est essentiel que toutes les parties cherchent des solutions pour minimiser les pertes civiles et parvenir à une résolution durable de ce conflit.
