Une avancée majeure aux États-Unis dans le traitement de la maladie d’Alzheimer

Un nouveau médicament révolutionnaire contre la maladie d’Alzheimer

La lutte contre la maladie d’Alzheimer connaît un tournant décisif avec l’élargissement de l’accès à un traitement novateur aux États-Unis. Baptisé Leqembi, ce médicament de pointe permettrait de ralentir la progression de la maladie chez les patients atteints à un stade peu avancé. Cette avancée majeure a été rendue possible grâce à l’autorisation pleine et entière délivrée par l’Agence américaine des médicaments (FDA) le jeudi 6 juillet.

Une autorisation étendue et un remboursement partiel

Précédemment, la FDA avait déjà approuvé le Leqembi en janvier dernier, mais uniquement pour des essais cliniques impliquant certains patients. Désormais, ce traitement est accessible à tous les patients, sous réserve de ne pas être à un stade avancé de la maladie. Une autre mesure importante a été prise avec l’autorisation du remboursement partiel du Leqembi par le Medicare, le système fédéral d’assurance santé destiné aux personnes de plus de 65 ans. Toutefois, il convient de noter que le remboursement ne couvre qu’une partie du prix du traitement, qui s’élève à 26 500 dollars par an et par patient. Les patients devront donc débourser eux-mêmes 20 % du coût, ce qui représente plusieurs milliers de dollars. Malgré cette avancée, il est évident que la démocratisation du Leqembi reste un défi à relever.

Le Leqembi : un espoir pour ralentir le déclin cognitif

Développé conjointement par le laboratoire japonais Eisai et l’américain Biogen, le Leqembi cible une protéine appelée bêta amyloïde, responsable de la formation de plaques sur les neurones des patients atteints d’Alzheimer. Bien que la recherche n’ait pas encore établi clairement si cette protéine est la cause ou la conséquence de la maladie, plusieurs essais cliniques ont démontré que son ciblage pouvait ralentir son développement. En fait, le Leqembi est le premier médicament à avoir permis une réduction du déclin cognitif chez les patients, jusqu’à 27 %. De son côté, le laboratoire Eli Lilly a révélé au début du mois de mai une réduction de 35 % de l’évolution de la maladie grâce à un médicament en cours de développement.

Toutefois, il est important de noter que ces traitements innovants ne sont pas sans effets secondaires graves, tels que des œdèmes ou des hémorragies cérébrales. De plus, tous les essais visant la protéine bêta amyloïde ne sont pas encore concluants. C’est notamment le cas du gantenerumab, développé par Roche, ainsi que de l’Aduhelm, également conçu par Eisai et Biogen. Malgré des résultats controversés, l’Aduhelm a été le premier médicament à obtenir une autorisation accélérée de la FDA.

Une lueur d’espoir pour les 55 millions de malades

Bien qu’ils soient loin d’être parfaits, ces traitements représentent aujourd’hui la meilleure réponse contre la maladie d’Alzheimer, qui affecte 55 millions de personnes dans le monde, dont 10 millions en Europe. Il est donc fort probable que ces avancées se multiplient dans les prochaines années, en commençant par le Leqembi. Actuellement approuvé uniquement aux États-Unis, ce médicament est en cours d’évaluation en Europe, au Japon, au Royaume-Uni et en Chine. En attendant, plusieurs études suggèrent que l’exercice physique régulier permettrait de retarder l’apparition de la maladie.

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