Vivendi doit se séparer de certaines de ses activités d’édition pour obtenir le feu vert
La Commission européenne a annoncé le vendredi 9 juin qu’elle autorisait Vivendi, une entreprise majeure du secteur des médias en France, à réaliser l’acquisition du groupe Lagardère, qui inclut Hachette Livre, le troisième plus grand éditeur au monde. Cependant, cette approbation n’est pas sans conditions : Vivendi devra vendre certaines de ses activités d’édition, ainsi que le magazine Gala, pour que l’opération puisse être finalisée.
Des engagements clairs de Vivendi pour répondre aux problèmes de concurrence
Pour obtenir l’accord de la Commission européenne, Vivendi a fait des engagements fermes. L’entreprise a promis de céder ses activités d’édition chez Editis, incluant des entités populaires telles que Robert Laffont, Nathan, Le Robert et Pocket. Vivendi a également promis de vendre le magazine Gala. Selon la Commission, ces engagements répondent aux problèmes de concurrence qui avaient été soulevés lors de son enquête sur le sujet.
L’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky impliqué dans la transaction
Dans le cadre de ces engagements, Vivendi a annoncé le 24 avril avoir conclu un accord de vente d’Editis avec International Media Invest (IMI), une entreprise appartenant à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky. Par ailleurs, Vivendi a révélé que le magazine Gala faisait l’objet de nombreuses offres d’achat, sans pour autant préciser qui étaient les parties intéressées.
Vivendi confiant de conclure les transactions d’ici fin octobre
Suite à l’annonce de l’approbation de la Commission européenne, Vivendi a publié un communiqué dans lequel il se montre confiant de pouvoir conclure les transactions relatives à la vente d’Editis et du magazine Gala d’ici la fin octobre.
Un rapprochement stratégique pour Vivendi
L’acquisition du groupe Lagardère représente un enjeu stratégique majeur pour Vivendi. En effet, cela permettra au géant des médias de renforcer sa position sur le marché, notamment en obtenant le contrôle de Europe 1, du Journal du dimanche et de Paris Match.
Le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, a déclaré que la décision de la Commission européenne était une excellente nouvelle pour l’entreprise, qui pourra désormais concrétiser son projet ambitieux de développement avec le groupe Lagardère. Il a également souligné que ce rapprochement permettrait à Vivendi d’accélérer son internationalisation et de renforcer sa position en tant qu’acteur global de référence dans le domaine de la culture et du divertissement.
Quels seront les impacts de cette opération ?
Il reste à voir quelles seront les conséquences de cette acquisition pour les acteurs du secteur des médias et de l’édition en France. Certains analystes s’attendent à une recomposition du paysage médiatique français, tandis que d’autres craignent une concentration excessive du secteur. Il est clair cependant que Vivendi, avec ce rapprochement, affirme ses ambitions de devenir un leader mondial du divertissement et de la culture.
Quelle est la prochaine étape ?
La prochaine étape sera pour Vivendi de trouver des acheteurs pour Editis et Gala, ce qui devrait être fait avant la fin octobre si l’on en croit les prévisions de l’entreprise. Il sera également intéressant de voir comment la Commission européenne surveillera la mise en œuvre des engagements pris par Vivendi pour garantir le respect de la concurrence sur le marché français de l’édition et des médias.